Idriss Jazaïry, dont le titre est « Rapporteur spécial des Nations unies sur les effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur la jouissance des droits humains», a été nommé cette année à la tête d’un mandat du CDH, une initiative cubaine, qui définit toutes les sanctions américaines contre les régimes dévoyés comme des violations des droits de l’homme.
M. Jazaïry a blâmé les sanctions imposées par les Etats-Unis sur le Soudan pour leurs dommages au droit à la vie, au droit à la santé, au droit au développement, au droit à l’eau potable, au droit au travail, au droit à l’éducation, aux droits des personnes âgées, aux droits des handicapés, aux droits des femmes, aux droits de l’enfant, et au droit à l’alimentation.
Idriss Jazaïry : Bête Noire des experts des droits de l’homme de l’ONU, devient lui-même expert des droits de l’homme de l’ONU
L’hypocrisie a atteint de nouveaux sommets en mars 2015, lorsque le CDH a nommé M. Jazaïry comme l’un de ses observateurs des droits de l’homme: il est le même homme qui, comme ambassadeur d’Algérie, avait personnellement dirigé une importante campagne afin de museler les observateurs des droits de l’homme du Conseil, en imposant un « Code de Conduite ».
UN Watch a sonné l’alarme avant sa nomination, mais en vain.
En tant qu’ambassadeur de l’Algérie au CDH, M. Jazaïry a également pris de nombreuses autres actions hostiles à la protection et la promotion des droits de l’homme:
- Après que le Sri Lanka a tué 40 000 de ses propres citoyens, il a co-parrainé une résolution en 2009 qui a fait l’éloge du Sri Lanka pour la « promotion et la protection de tous les droits de l’homme »
- Le Génocide par le Soudan au Darfour ne l’a pas empêché de parrainer une résolution en 2006 qui a fait l’éloge de « la coopération » du régime, tout en exigeant que la communauté internationale « honore ses promesses de soutien » et qu’elle « fournisse une assistance financière et technique urgente et adéquate au Gouvernement du Soudan. »
- Lorsque les observateurs de l’ONU ont signalé des attaques contre les civils du Darfour par les milices alliées au gouvernement soudanais, ils ont été immédiatement contestés par M. Jazaïry: « Et je dis : les présumés liens entre le gouvernement du Soudan et les milices, visés par le Haut Commissaire pour les droits de l’homme, ne sont pas encore objectivement documentés.” Cliquez ici pour la vidéo
- M. Jazaïry a dirigé un mouvement important pour modifier les traités internationaux de manière à interdire la critique de l’islam, sous la bannière de la « diffamation de la religion ». Il a promu dans sa lettre baptisée “non-paper” : «des normes complémentaires indispensables, qui doivent inclure l’interdiction de la publication des documents contenant des attaques gravement offensantes sur des questions considérées par les adeptes de toute religion ou croyance comme sacrées, ou inhérentes à leur dignité d’êtres humains. »
- M. Jazaïry a cherché à plusieurs reprises à déformer le sens du mot antisémitisme, prétextant qu’il vise les Arabes et les musulmans.