Débat du CDH: l'ex ambassadeur du Vénézuela auprès de l'ONU met le régime face à la famine

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Déclaration par UN Watch
Article 3 du Débat général, 32ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies
Compte rendu par l’ambassadeur Victor Rodriguez Cedeño, le 21 juin 2016
Merci beaucoup, M. le Président,
Je m’appelle Victor Rodriguez Cedeño, j’étais l’ambassadeur du Vénézuela auprès de l’ONU, et vice-président de la Commission des Droits de l’Homme qui a précédé au Conseil, engagé pendant des années auprès de divers organismes pour la défense des droits de l’homme universels et légaux. J’ai l’honneur de m’exprimer au nom de UN Watch.
M. le Président, je suis venu aujourd’hui pour faire part de ma profonde inquiétude avec l’immense responsabilité de solliciter ce Conseil pour faire valoir les droits universels des Vénézuéliens.
Le Vénézuela souffre actuellement d’une crise politique, économique, et sociale sans précédent, que le gouvernement s’acharne à nier:

  1. En plus des 100 prisonniers politiques, reconnus par le Conseil, dont deux sont le Maire Antonio Ledezma, et Leopoldo Lopez, que UN Watch a récemment honorés;
  2. Afin de ne pas reconnaitre l’existence et le fonctionnement de l’Assemblée Nationale, où la majorité est désormais constituée de l’opposition;
  3. Afin de nier l’exercice de notre droit à la démocratie et de décider de notre destin à travers un dispositif constitutionnel tel que le référendum révocatoire;
  4. Le gouvernement vénézuélien, M. le Président, viole le droit à la nourriture et le droit à la santé:

Il n’y a plus de pain, de lait, ou de papier toilette. La pénurie atteignant 85% pour les biens essentiels et 95% pour les médicaments, la malnutrition et les maladies chroniques telles que le cancer, le sida, le diabète ou l’hypertension, la ré-émergence des maladies infectieuses comme la malaria, et les nouvelles maladies telles que le virus Zika, ne peuvent pas être traitées.
Les récentes morts d’enfants dues au manque de médicament ou de matériel destiné aux hôpitaux ont permis une meilleure visibilité de la situation qui mérite d’être traitée dans les plus brefs délais afin d’éviter de nouvelles victimes.
Les Vénézuéliens ont besoin de l’aide humanitaire d’urgence, laquelle n’affecte en aucun cas la souveraineté nationale, ni n’interfère dans les affaires internes de l’État tel qu’il a été déclaré par des représentants du gouvernement vénézuélien, lesquels se doivent d’accepter la réalité, et ainsi l’aide humanitaire qui repose sur les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité, de non discrimination, et de solidarité internationale.
Merci beaucoup, M. le Président.

UN Watch