GENÈVE, le 6 août 2021 – L’agence des Nations Unies qui gère les écoles pour les Palestiniens a annoncé qu’elle enquêtait sur 10 de ses employés après qu’une ONG de promotion des droits de l’homme ait révélé que plus de 100 enseignants, directeurs d’école et autres employés faisaient l’éloge d’Hitler, propageaient la haine contre les Juifs et soutenaient les attaques terroristes contre les civils israéliens sur les réseaux sociaux.
La déclaration de l’UNRWA laisse également entendre qu’ils auraient pénalisé jusqu’à 40 autres employés figurant sur la liste des employés de l’UNRWA coupables d’incitation à la haine, publiée dans le rapport de cette semaine par UN Watch, un groupe de défense des droits de l’homme basé à Genève qui surveille les Nations Unies.
La réponse de l’UNRWA a été vivement critiquée par Hillel Neuer, le directeur de UN Watch.
Réaction du directeur exécutif de UN Watch, Hillel Neuer, à la déclaration de l’UNRWA :
« La réponse de l’UNRWA passe complètement à côté de l’essentiel. Si l’agence emploie des dizaines d’enseignants et de directeurs d’école qui citent Hitler et font l’éloge des attaques terroristes du Hamas et du Jihad islamique, le problème n’est pas leurs publications sur les réseaux sociaux et leurs prétendues ‘violations de la neutralité’, mais plutôt le fait que le système éducatif de l’UNRWA embauche et intègre de manière répétée dans les classes des enseignants qui admirent Hitler et propagent la haine et le terrorisme. »
« Supprimer un post sur Facebook ne supprime pas la haine dans le cœur et l’esprit de ces enseignants. Cela ne résout pas le problème. Et prétendre, comme le fait l’UNRWA dans sa réponse, que certains enseignants n’étaient pas employés par l’UNRWA au moment où ils prônaient le racisme ou le terrorisme est également hors sujet. Les enfants palestiniens méritent d’être pleinement protégés des enseignants qui propagent la haine et le racisme. La tolérance zéro dans les écoles signifie retirer les racistes de la classe, point final. »
« Nous regrettons que l’UNRWA tente d’étouffer les faits en attaquant malicieusement UN Watch pour avoir mené l’enquête sur leurs enseignants en matière de racisme et de terrorisme, une forme minimale de surveillance que l’agence elle-même n’a pas effectué. L’UNRWA nous accuse de manière calomnieuse d' »affirmations infondées et à caractère politique », mais ne cite pas un seul exemple. En revanche, la série de rapports de UN Watch, y compris notre nouvelle liste de plus de 100 membres du personnel de l’UNRWA coupables d’incitation à la haine, regorge de preuves factuelles à l’appui dans des notes de bas de page, des liens et des captures d’écran. »
« Face aux graves allégations de soutien généralisé à l’antisémitisme et au terrorisme parmi ses éducateurs, l’UNRWA fait l’autruche, prétendant faussement qu’il s’agit de cas isolés. C’est le contraire qui est vrai. Nous savons et avons documenté que pour chaque enseignant de l’UNRWA qui fait l’éloge d’Hitler ou des attaques terroristes du Hamas sur les réseaux sociaux, il y a des dizaines de collègues de l’UNRWA de cet enseignant (voir le rapport aux pages 46, 47, 162 et 195) et d’étudiants qui approuvent ces messages. Le problème est systémique ».
« Malheureusement, en violation de ses obligations en tant qu’agence des Nations unies, l’UNRWA a refusé à plusieurs reprises de dialoguer avec UN Watch, une ONG accréditée auprès des Nations unies, concernant les preuves d’incitation à la haine de ses enseignants. Comme documenté dans notre rapport, depuis 2015, l’UNRWA a ignoré les demandes directes faites à sa direction, y compris la correspondance envoyée directement au précédent chef de l’UNRWA. Si et quand l’UNRWA prend au sérieux l’enquête sur les preuves d’incitation à la haine de ses enseignants, nous restons prêts à tout moment à rencontrer le commissaire général Philippe Lazzarini à Genève, Jérusalem ou ailleurs, et à fournir des informations supplémentaires substantielles que nous avons recueillies. »
« Enfin, il est inacceptable que l’UNRWA fasse des démentis vagues et non spécifiques concernant des preuves documentées de l’incitation à la haine du personnel de l’UNRWA. En particulier compte tenu de la crise éthique et du déficit de crédibilité de l’agence qui ont amené la Suisse et d’autres pays donateurs à geler le financement de l’UNRWA en 2019, elle doit faire preuve d’un minimum de transparence et de responsabilité en détaillant publiquement les accusations qu’elle rejette, et expliquer pourquoi elle ne renvoie pas les enseignants de l’UNRWA qui propagent publiquement l’antisémitisme et le soutien à la terreur. »
« Nous demandons maintenant au Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de nommer une commission d’enquête indépendante et impartiale pour enquêter pleinement sur la pandémie de haine qui a infecté le système éducatif de l’UNRWA. Le fait que l’UNRWA n’ait pas licencié un seul professeur incitant à la haine et qu’elle ait recours à des attaques ad hominem contre ceux qui cherchent à combattre l’antisémitisme montre clairement qu’elle est incapable d’enquêter elles-même sur cette propagation de haine, tout comme sur la corruption et les abus. L’organisation est incapable de protéger les enfants palestiniens des enseignants qui empoisonnent leur cœur et leur esprit avec une éducation fondée sur la haine et la violence. »
.@HillelNeuer "Nous appelons les gouvernements qui financent l'@UNRWA à prendre des mesures pour mettre fin au cercle vicieux des générations qui apprennent à haïr et à attaquer violemment les Juifs.”
Retrouvez le rapport en anglais ici:https://t.co/sRxeDPFOHP #No2UNRWAhate pic.twitter.com/D1hWG5lasp
— UN Watch en français (@UNWatch_fr) August 3, 2021
Rapport : Des enseignants de l’ONU célèbrent la mort d’Israéliens
Une agence de l’ONU qui gère des écoles et des services sociaux pour les Palestiniens fait face à des demandes de licenciement d’employés qui utilisent les réseaux sociaux pour célébrer des attaques contre des Israéliens et promouvoir la haine anti-juive.
Plus de 100 éducateurs et employés de l’UNRWA ont publiquement véhiculé la violence et l’antisémitisme sur les réseaux sociaux, selon un nouveau rapport publié par l’organisation non gouvernementale UN Watch, un groupe indépendant de défense des droits de l’homme basé à Genève.
Le rapport, intitulé « Beyond the Textbooks », révèle 22 cas récents concernant des accusations portées contre des employés de l’UNRWA, qui violent clairement ses propres règles ainsi que ses valeurs proclamées de tolérance zéro pour le racisme, la discrimination ou l’antisémitisme.
Les révélations de UN Watch ont été rapportées à travers tout Israël, y compris sur The Times of Israël en français, Channel 12 News, Maariv, Ynet, Israel Hayom.
UN Watch demande aux grands donateurs de l’agence – y compris les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne – de tenir l’UNRWA responsable de ses propres normes et engagements.
Une certaine attention a été accordée récemment à la nécessité de supprimer toutes les incitations à la haine dans les manuels scolaires de l’UNRWA, mais le rapport de UN Watch révèle un problème bien plus grave : les enseignants eux-mêmes.
Comme le révèle le rapport, le personnel de l’UNRWA basé à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et en Jordanie a publiquement incité à l’antisémitisme et au terrorisme.
Parmi les éducateurs qui ont utilisé leurs réseaux sociaux personnels pour ce genre de propagande, on trouve Nahed Sharawi, professeur de mathématiques à l’UNRWA de Gaza, qui a partagé une vidéo d’Adolf Hitler avec des citations inspirantes pour « enrichir et éclairer vos pensées et vos esprits. »
Husni Masri, un enseignant de l’UNRWA en Cisjordanie, a posté des théories de conspiration antisémites selon lesquelles les Juifs contrôlent le monde, ont créé le coronavirus et cherchent à détruire l’Islam.
Le rapport de UN Watch énumère un total de 113 cas qu’il a réussi à identifier sur les seules pages publiques des employés de l’UNRWA, tous célébrant et encourageant la violence, même chez les jeunes enfants.
Le groupe de défense des droits de l’homme n’a examiné qu’un échantillon d’utilisateurs de Facebook qui se sont publiquement identifiés comme des employés de l’UNRWA, et estime que le nombre réel d’employés de l’UNRWA qui incitent à la violence et à la haine est bien plus élevé au sein des 30 000 employés de l’agence.
UN Watch révèle en outre qu’en dépit de ses nombreuses demandes préalables et de la présentation de preuves détaillées, l’UNRWA n’a pas licencié les enseignants qui incitent au racisme et au terrorisme, et n’a pris aucune autre mesure significative. L’UNRWA doit donc être considéré comme complice de la mauvaise conduite de son personnel, déclare UN Watch.
Dans le monde entier, les éducateurs qui incitent à la haine et à la violence sont régulièrement retirés de la classe à vie, mais l’UNRWA, bien qu’elle proclame une tolérance zéro pour l’incitation, emploie sciemment et systématiquement des partisans de la terreur et de la haine anti-juive.
UN Watch appelle les gouvernements qui financent l’UNRWA à prendre des mesures pour mettre fin au cercle vicieux des générations qui apprennent à haïr et à attaquer violemment les Juifs.
Nous demandons à l’UNRWA de s’attaquer au problème de fond, et de démontrer son véritable engagement pour les normes fondamentales d’éducation dans ses écoles, en condamnant publiquement les employés de l’UNRWA qui incitent au terrorisme et à l’antisémitisme, en les destituant de leurs fonctions, et en créant une enquête indépendante et impartiale sur l’ensemble de son personnel.