Le Porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a discrètement annoncé sur le site de l’ONU que des employés de l’UNRWA ont «dans certains cas» été soumis à une sanction disciplinaire consistant notamment en la suspension ou la perte de leur salaire, suite à une enquête destinée à examiner des preuves d’incitation à la violence antisémite pratiquée par au moins 22 employés de l’UNRWA, selon un rapport publié par UN Watch la semaine dernière ainsi qu’un autre datant de septembre dernier.
Curieusement, le constat suivant n’a été rendu public que sous la forme d’une parenthèse supplémentaire bien dissimulée dans un rapport de l’ONU, et n’a pas été posté seul en tant que constat à part entière de l’ONU, et ne figure pas même à quelque endroit sur le site de l’UNRWA:
L’UNRWA prend toutes les allégations de violations des principes des Nations Unies ainsi que de sa neutralité et de ses politiques de réseaux sociaux très au sérieux. L’UNRWA condamne et ne tolèrera pas l’antisémitisme et le racisme sous quelque forme que ce soit. Toute allégation portée à notre attention a fait, ou fait présentement, l’objet d’une enquête là où il existe des preuves prima facie pour appuyer les allégations, dans les règles de la procédure officielle. Certaines allégations ont été prouvées authentiques, d’autres non.
Grâce à la coopération du service juridique de Facebook, l’UNRWA a déjà obtenu le retrait de plus de 90 pages d’imposteurs ou non autorisées sur Facebook. Dans certains cas, il a été établi que les supposés «employés de l’UNRWA» ne sont en fait pas du personnel de l’UNRWA ou ne le sont plus.
Néanmoins, et c’est très regrettable, dans un certain nombre de cas jusqu’à présent, l’Organisation a établi que des publications Facebook de son personnel sont en violation de ses règles de réseaux sociaux. Ces publications ont été retirées et le personnel a été soumis à des sanctions disciplinaires et correctives, notamment la suspension ou la perte de leur salaire. Les allégations restantes sont en cours d’enquête.
A la lumière de ce qui précède, UN Watch réclame désormais de plates excuses de la part de Chris Gunness, le porte-parole de l’UNRWA, pour sa tirade digne du maccarthisme sur ce qu’il a daigné appeler «les allégations sans fondement sur l’antisémitisme [de l’UNRWA]» avancées par UN Watch.
Chris Gunness s’est lancé dans une attaque frénétique de UN Watch, appelant des journalistes à ignorer ce qu’il s’est évertué à qualifier de «non événement».
- Appel aux journalistes: veuillez ne pas faire tout un événement des allégations sans fondement de UN Watch sur l’antisémitisme [de l’UNRWA]. Il n’en est rien.»
- «UN Watch s’est ridiculisé; sa crédibilité est tombée à l’eau. Est-ce que quelqu’un les croira jamais à nouveau?»
- «Je souhaiterais en savoir plus sur les affiliations politiques et financières de UN Watch depuis sa fondation. Quelqu’un peut me renseigner?»