María Corina Machado est une femme politique, dissidente vénézuélienne qui dédie sa vie à oeuvrer pour la démocratie au Venezuela. UN Watch lui a donné l’opportunité de s’exprimer au Conseil des droits de l’homme.
CONTEXTE
María Corina Machado est cofondatrice du mouvement civil “Sumate”, Rejoins-nous, qui milite pour la démocratie et est leader du parti d’opposition “Vente”.
Elle s’est opposée au régime dictatorial de Hugo Chavez et lutte maintenant contre celui de Nicolás Maduro. Lors de la crise présidentielle de 2019, elle a soutenu le candidat démocratique et libéral Juan Guaido, reconnu président par une soixantaine de pays dont l’intégralité du Groupe de Lima (sauf le Mexique), les Etats Unis et la France tandis que Maduro avait le soutien de pays tel que la Chine, Cuba, l’Iran, le Mexique et la Russie.
Pourtant, Maduro dirige toujours le pays ce qui a amené María Corina Machado a élevé encore plus sa voix devant la communauté internationale qui préfère l’ignorer plutôt que d’écouter et agir. Grâce à UN Watch, María Corina Machado a eu la possibilité d’interpeller directement le Conseil des droits de l’homme sur ses manquements.
DISCOURS A L’ONU
María Corina Machado: “Je suis María Corina Machado, du Venezuela. Je remercie UN Watch de me donner l’occasion de m’adresser au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Le Venezuela est un pays dévasté, dont le pillage a enrichi de façon scandaleuse quelques personnes et plongé plus de 90 % de la population dans la misère. C’est un pays sans loi, où la vie ne vaut rien. Une société qui vit sous la terreur d’un État criminel qui torture, fait disparaître et persécute des journalistes, des syndicalistes, des femmes au foyer et des étudiants. Une génération d’enfants qui grandissent sans nourriture, sans vaccins, sans éducation et sans leur mère.
Ceci est intentionnel : c’est l’action systématique d’un État mafieux désireux de conserver le pouvoir à tout prix. Combien de morts supplémentaires faut-il pour que vous agissiez ? Combien de disparus et de prisonniers politiques ? 6 millions de migrants et de personnes déplacées ne suffisent pas ? Il en faut 10 ? 15 ?
Pourquoi ce Conseil existe-t-il ? Pour écouter les tyrans et les criminels ou pour écouter les victimes ? Pour blanchir les pires violateurs des droits de l’homme dans le monde ou pour que le monde sache et réagisse à ces atrocités ?
Il est honteux que le régime vénézuélien, accusé de crimes contre l’humanité, fasse partie de ce Conseil. Cela ne légitime pas Nicolás Maduro ; cela délégitime le Conseil.
Il n’y a plus d’excuses. Il est temps d’agir.”