L’ambassadeur irakien, Mohammed Hussein Bahr Aluloom, président de la Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation qui a adopté huit résolutions distinctes condamnant Israël.
Le 15 novembre, la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté vendredi huit résolutions qui ciblent ou condamnent Israël, et zéro résolution à l’encontre du reste du monde.
Les textes condamnent les « mesures répressives » menées contre la population syrienne vivant sur le plateau du Golan et renouvellent le mandat de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), particulièrement corrompu, ainsi que le mandat du « comité spécial de l’ONU chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés ». (Cliquez ici pour consulter les textes et le bilan des votes.)
Les 193 États membres de l’ONU font partie de la Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation (ou Quatrième Commission), dont les textes sont adoptés chaque année à une large majorité. Les pays réitèrent leur vote en décembre lors de la séance plénière de l’AG pour ratifier formellement les textes.
« L’assaut mené par l’ONU contre Israël au moyen d’un torrent de résolutions unilatérales est surréaliste » a déclaré Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch, une organisation non gouvernementale basée à Genève.
« Quelques jours après que le groupe terroriste palestinien du Djihad islamique a pris pour cible les civils israéliens en tirant des centaines de roquettes, attaques au sujet desquelles les instances onusiennes sont restées silencieuses, la quatrième commission a décidé de remuer le couteau dans la plaie en adoptant huit condamnations biaisées, dans le seul objectif de diaboliser l’État juif. »
« Alors que la France, l’Allemagne, la Suède et d’autres États membres de l’UE s’apprêtent à soutenir 15 des 20 résolutions qui seront décrétées d’ici décembre pour condamner Israël, ces mêmes nations européennes n’ont pas réussi à soumettre une seule résolution au vote de l’Assemblée générale de l’ONU pour condamner les violations des droits de l’homme en Chine, au Venezuela, en Arabie Saoudite, en Biélorussie, à Cuba, en Turquie, au Pakistan, au Vietnam, en Algérie ou dans les 175 autres pays du monde », a déclaré Neuer.
Plus tôt cette année, 155 députés allemands ont appelé le gouvernement allemand à « se dissocier des initiatives unilatérales politiquement motivées, à rompre ses alliances avec les États membres qui se montrent ouvertement hostiles à l’État d’Israël et à protéger Israël et ses intérêts légitimes de toute condamnation unilatérale » à l’ONU.
En 2017, le parlement néerlandais a décidé de « s’opposer activement aux organisations de l’ONU qui accordent une attention disproportionnée à Israël ».
« Les législateurs et les citoyens de l’Allemagne et des Pays-Bas devraient être scandalisés par la manière dont leur pays a voté aujourd’hui. Les Parlements doivent continuer à faire pression sur les gouvernements afin que ces derniers cessent de voter contre Israël », a déclaré M. Neuer.
« Quatre des résolutions concernent l’UNRWA, mais aucune ne mentionne que le commissaire général de l’UNRWA vient d’être renvoyé de son poste après qu’une enquête interne de l’ONU a trouvé que plusieurs hauts responsables de l’organisme étaient coupables “de comportement sexuel repréhensible, de népotisme, de représailles, de discrimination et d’abus de pouvoir aux fins d’enrichissement personnel”. Tous les États membres de l’UE sont complices de cette conspiration du silence. »
« L’une des résolutions, rédigée et coparrainée par la Syrie, condamne l’État d’Israël pour des soi-disant “mesures répressives” menées contre la population syrienne vivant sur le plateau du Golan. C’est obscène », dit Neuer.
La résolution condamne Israël pour son occupation du plateau du Golan et exige qu’Israël rende cette terre à la Syrie.
« C’est étonnant, » dit Neuer. « Après que le régime syrien a tué un demi-million de ses propres citoyens, comment l’ONU peut-elle nous demander de mettre la vie de milliers d’autres personnes à la merci du pouvoir d’Assad ? Le texte est absurde et moralement répréhensible. »
« Ceux qui ont soutenu aujourd’hui ces résolutions prétendent se préoccuper des Palestiniens, mais l’ONU semble insensible à la souffrance des 3 000 Palestiniens qui ont été massacrés, mutilés et expulsés par les forces d’Assad. »
« La farce de vendredi à l’Assemblée générale souligne un fait simple : la majorité automatique à l’ONU ne souhaite pas réellement aider les Palestiniens ni protéger les droits de l’homme de qui que ce soit ; l’objectif de ces condamnations systématiques et partiales est la stigmatisation d’Israël. », a déclaré Neuer.
« L’assaut disproportionné mené par l’ONU contre l’État hébreu compromet la crédibilité institutionnelle de ce qui est censé être un organe international impartial. La politisation et la sélectivité nuisent à sa mission fondatrice, érodant la promesse de la Charte des Nations Unies qui est d’assurer l’égalité de traitement à toutes les nations, grandes et petites », a ajouté Neuer.
Cliquez ici pour voir les 20 résolutions presque identiques que l’Assemblée générale de l’ONU a adoptées en 2018 pour condamner Israël, ainsi que la 21e résolution proposée par les États-Unis pour condamner le Hamas, mais qui a abouti à une condamnation supplémentaire d’Israël.
